"Sarah enseignait aux femmes. Cette parasha leur est dédiée. Pour la tradition ésotérique, c’est la femme – l’épouse – qui permet à l’homme d’accéder aux niveaux supérieurs de sa construction spirituelle. Comment ? Lors de la première union entre les époux, la femme reçoit en elle l’âme de son ben zoug, la partie masculine de son couple, c’est-à-dire l’inconscient de son mari. Elle accède ainsi aux "forces cachées de l’âme" de celui-ci et peut donc l’aider dans ses conflits psychologiques. Unie à lui dans son intériorité la plus profonde, elle (qui est Bina, proche du Keter, le la Volonté du Créateur), lui "fait" une volonté. Elle transmet à son époux (qui lui, est ‘Ho’hma) la détermination qui peut lui faire éventuellement défaut, en le rendant à sa volonté profonde, à son essence divine, enfouie dans son inconscient. La femme désormais unie à son époux accède à son inconscient, bien mieux qu’il n’y parviendrait lui-même".
C’est pour cela que la sagesse juive dira que tout ce que te suggèrera "la voix de Sarah", la voix de ton épouse, écoute-la car elle te connaît mieux que toi-même !… ☺️
UNE ANNEE AVEC LA CABALE (extrait)
Secrets de la Torah et des Fêtes Juives
Livre 1/6 Genèse Berechit
Découvrir le 1er livre :
Amazon FRANCE (livre papier et numérique) ici
Amazon US & ISRAEL (livre papier et numérique) ici
LIRE LA SUITE – ‘Haye Sara 2/3
"Pour la Tradition, la femme possède un état d’être (auquel l’homme n’aurait pas naturellement accès) qui lui permet d’être en même temps dans le spirituel et dans le matériel. Sans que cela soit vécu comme un conflit intérieur, la femme peut vivre une élévation de l’âme à travers les gestes du quotidien, inscrits dans la matérialité brute de la vie.
Mieux, ce n’est pas autrement que par la matière, par l’existence terrestre, que nous pouvons accéder à la transcendance. C’est précisément cela, le projet divin : Lui faire une résidence ici-bas, dira ba ta’htonim.
Isaac, le fils de Sarah et Abraham, vivait depuis sa naissance un désaccord intime profond : Yitz’hak était doté d’un corps masculin - qui ressemblait d’ailleurs à celui de son père - mais il possédait une âme également masculine, une âme mashpya, "influente" qui ne pouvait que donner et jamais recevoir, une âme Gvoura. Sa mère, Sarah avait en effet interrompu la bénédiction des anges quand elle avait ri à l’annonce de sa future grossesse.
Yitz’hak voyait ainsi s’épancher toute son énergie vitale, à ce point qu’à l’âge de 37 ans, il mourut d’avoir tout donné de lui-même. A l’approche de ses 40 ans, l’homme doit pouvoir en effet fusionner avec la conscience, avec le Daat de son père, combiner en lui ‘Ho’hma et Bina de manière équilibrée, atteindre ainsi le Daat de son maître.
Pour pallier sa situation déséquilibrée et périlleuse, Abraham son père lui demande de faire l’acte symbolique de se relier – c’est la fameuse ligature d’Isaac - de s’attacher corps et âme ensemble, en mettant les téfilines. Mais Yitz’hak n’a plus la force de créer cet attachement mature. Il a besoin d’une âme qui puisse fusionner avec son corps. Bien qu’il n’ait pas été sacrifié sur l’autel, il "mourra" trois années, c’est-à-dire qu’il séjournera trois ans dans son Gan Eden pour y acquérir une nouvelle âme, féminine cette fois, qui viendra compléter son corps masculin.
Trois années qui permettront parallèlement à Rivka, sa future épouse, de naître. Car Rebecca son âme-sœur ne pouvait apparaître dans ce monde tant que son corps et son âme n’étaient pas accordés.
Cette situation est rare, mais l’âme-sœur véritable, le zivoug amiti, peut malheureusement ne pas être de ce monde. Quoiqu’il en soit, il faut chercher assidûment et il est recommandé d’identifier l’être qui nous apparaîtra comme une évidence".
Toutes les publications d’Ariela Chetboun ici
En vente en Israël à :
- Netanya : Judaïca (passage Smilanski)
- Tel Aviv : Librairie du Foyer, Masaryk 14
- Jerusalem : Manny's Book Store, Khavakuk 2
- Jerusalem : Gallia, 6 Mea Shearim
- Jerusalem : Or Ha Haïm, Hapisga 45
- Raanana : Brakha la Bait, Kanion El Ram, 98 A'houza
- Ashdod : Daniel Ifrah, Merkaz Topaz, 6 Montifiori
A Paris : Librairie Emet, 250 Bd Voltaire (XIème)
A Neuilly : Judaïc-Store 20 rue Paul-Chatrousse
Illustration : fresque pompéienne à la fontaine
Comments