"Au Temple, on offre aussi en sacrifice du pain, du vin, de l’eau, de la semoule de blé - du couscous ! -, de l’huile. Le pain fabriqué tient une semaine entière. Il est donc présent chaque jour car il est la base de l’alimentation de notre civilisation. Ce pain nous rattache d’un côté à la matière et d’un autre à la sagesse divine, la ‘Ho’hma, laquelle nous connecte à la source de notre âme dans le monde d’Atsilout. Pour que le pain soit acceptable il doit être débarrassé de tout ‘hamets, le levain qui représente l’orgueil. C’est donc de la matsa qui est offerte, sous la forme de ‘halot carrées à 'quatre panim' pouvant représenter le monde d’Atsilout. Panim, la face, le visage, figurant l’intériorité, la personnalité profonde".
Extrait de : UNE ANNÉE AVEC LA CABALE. SECRETS DE L’ÂME ET DU TEMPS en vente sur Amazon France et Amazon US & Israel
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"Les libations de vin et d’eau s’effectuaient en en versant dans les orifices prévus à cet effet dans le mizbea’h. Le vin tombait dans une cuve. Quant à l’eau, elle poursuivait son chemin et se déversait dans le Téom, les abîmes, résidence des 'Eaux d’en bas'. La libation sur l’eau n’est pas écrite dans la Torah, mais a fait l’objet d’une décision rabbinique. Sa fonction : 'apporter consolation' aux Eaux d’en bas, séparées depuis la Création du monde des Eaux d’en haut.
Le vin représente symboliquement la Cabale, car le savoir a besoin d’être 'pressé' comme le raisin doit l’être, puis fermenté pour qu’apparaisse le sod – les goûteux secrets des enseignements.
L’huile, de son côté, représente la Hassidout car il faut presser beaucoup plus fort que pour le vin pour en extraire 'le sod du sod, le secret du secret'. Pour l’eau, il est dit qu’elle est dans l’annulation absolue de soi (bitoul), puisqu’elle n’a pas de 'visage' et reflète le visage de celui qui la regarde. Elle représente donc la soumission totale à D.ieu ; de là vient notre joie : l’eau n’a pas de goût mais sa présence démultiplie les plaisirs (lac, fontaine, plage…).
Un homme peut vivre de sagesse divine toute une vie, c’est-à-dire de pain, d’eau et d’un peu de sel. Le sel est présent sur toutes les offrandes. Il ne peut y avoir de korban sans sel. Le sel a la propriété d’être un exhausteur de goût pour n’importe quel aliment. Il en relève la saveur, sans lui communiquer un goût particulier comme le ferait une épice. Le peuple juif éternel ressemble au sel : il peut être dissous mais n’est jamais détruit ; il augmente la valeur des peuples parmi lesquels il se trouve ; il possède cette rigueur qui lui donne la capacité de transformer sans dénaturer.
Si le pain était offert au Temple pour activer la ‘Ho’hma, le vin était offert pour stimuler la Bina. Solèt, la fleur de farine, autrement dit la semoule de blé, était présentée sous forme de gâteaux, avec de l’huile. Ainsi viande, pain, sel, vin, semoule et huile apportaient la joie dans le service divin, comme lorsqu’à la maison on honore ses convives avec un bon repas comprenant tous ces ingrédients, en les préparant et en les servant pour Shabbat. Une mitsva qui appartient à la femme, même si l’homme – qui en compte de nombreuses autres - peut y participer".
Illustration : Alberto Magnelli "Composizione" 1944
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