« Des thèmes peu ragoûtants a priori pour cette section Metsora, que l'on traduira en français pour le moment par « lépreux ». Metsora est pourtant une parasha très intéressante, même si elle semble rébarbative et pleine de détails qui semblent insignifiants et redondants. En effet, cette parasha fonctionne comme une parabole pour comprendre l’orgueil et ses méfaits, bien plus finement que ce que nous pourrions en penser de prime abord. En nous parlant d’une maladie décrite comme une affection de la peau qui a disparu depuis l’époque biblique – et de ce qu’il fallait faire pour s’en débarrasser – la Torah vient en fait nous parler d’un mal ancien qui persiste encore aujourd’hui, même si les signes physiques de cette maladie ont complètement disparu ».
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« Ainsi les symptômes ne se manifestent plus mais l’affection demeure. Moins facile à identifier, elle ne peut en être que plus dangereuse… Plus grave peut-être encore : les moyens de guérir de cette maladie ont également disparu, à savoir le Cohen, son autorité, ses connaissances et son savoir-faire. Nous allons donc étudier le traitement dans sa dimension symbolique pour pouvoir l’appliquer à ce qui ressemble de nos jours à cette maladie de l’orgueil et de la suffisance.
Nos Sages enseignent que la tsara’at (cette affection de la peau qui n’est pas la lèpre telle que la médecine la définit aujourd’hui) était contractée par celui ou celle qui avait péché contre D.ieu, de différentes manières : médisance, orgueil, vol, fornication. Ces actes répréhensibles créent une séparation d’avec D.ieu, une « impureté », qu’il s’agit de traiter. Ils postulent en effet que le pécheur n’est pas un méchant définitivement perdu et foncièrement nuisible à la collectivité, mais qu’il peut être récupéré par sa communauté et réinséré socialement après un diagnostic posé par un Cohen, une période d’isolement de sept voire de quatorze jours et un constat de rémission par ce même Cohen.
Le metsora est ensuite redevable d’un sacrifice au Temple, d’une offrande dite de « culpabilité ». Comme chaque fois pour ce qui relève des sacrifices au service divin, rien n’est fortuit, tout a un sens profond ; chaque geste est un levier d’action pour procéder à une tentative de réparation dans le tissu déchiré des liens entre le visible et l’invisible. Comme toujours dans le judaïsme, l’offrande doit rappeler celui que l’on est, notre position, par un processus de rapprochement mimétique. Ce que l’on offre en sacrifice doit nous « parler » en termes allusifs grâce à un jeu de correspondances symboliques, et évoquer les propriétés de l’objet ou de l’animal, ou sa classe d’appartenance ».
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