"Si Berechit, le récit de « la Création » ne parle pas de création du monde d'un point de vue physique, de quoi parle-t-il donc ? Pour la Cabale du Ari Zal, le récit de la Création traite de l’avènement de la conscience individuelle, de la cause première et du moment précis où la créature s’émancipe, prend de la distance par rapport à son Créateur et se voit soudain distinct de Celui qui l’a créé".
UNE ANNEE AVEC LA CABALE (extrait)
Secrets de la Torah et des Fêtes Juives
Livre 1/6 Genèse Berechit
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"Jusque-là n’existait qu’une conscience non séparée du Divin. Une conscience « collective » en quelque sorte. Adam Kadmon (l'homme 'principiel') – figure de la « Volonté générale » du Créateur – contenait toutes les âmes juives, indistinctes les unes des autres. Adam Kadmon est pour ainsi dire l’esquisse du futur premier homme, Adam ha Richone, créé par D.ieu au sixième jour du Commencement.
La mort, à ce stade, n’avait pas cours. Elle n’avait, dans cet espace-temps éternel du Gan Eden – Jardin des plaisirs divins – aucune réalité tangible puisque, baignant dans le divin, non séparé de D.ieu et confondu avec Lui, conscient de la co-existence de tous les mondes divins, Adam, le non-encore-tout-à-fait-humain, ne pouvait pas mourir. Ein od mi lévado, il n’y a rien en dehors de Lui. Comment mourir puisque rien ne meurt vraiment ? Le beth ב, première lettre du mot בְּרֵאשִׁית Berechit lui-même premier mot de la Torah, nous renseigne sur la dualité de la Création qui contenait le Divin et le Moi, confondus.
La Création non plus n’avait alors aucune réalité matérielle. Cette Création – le firmament, la terre, les eaux, le soleil et la lune, la végétation et les bêtes - était pure construction spirituelle dans le monde divin le plus éthéré, le monde d’Atsilout. Béhémot et ‘haiot – les animaux domestiques et les bêtes sauvages – étaient alors des anges, pourrait-on dire. Et tous ces anges n’avaient que leur aspect féminin. Le Gan Eden relève du monde divin de Brya. La Cabale dit que la « tête » de Adam ha Richone s’y trouve et que c’est en cela qu’il ne pouvait pas avoir la sensation d’être créé, même si le monde de Brya est influencé par la Bina, l’esprit logique de construction.
L’âme juive n’a pas été créée ; elle est une émanation de la lumière divine directe dans le monde d’Atsilout. C’est à cet état premier qu’il s’agit de revenir en conscience. Combiner harmonieusement, tout au long de notre vie, cette double condition : être « dans le Ciel », au niveau des sentiments divins du monde d’Atsilout, tout en étant « sur terre », dans la Mal’hout, c’est-à-dire dans l’expression concrète du monde. Être dans le RE-CHI-T ב רֵאשִׁית: Royauté, Shabbat, Chouva. C’est-à-dire, comme le propose la Hassidout, faire une résidence pour D.ieu ici-bas, דירה בתחתונים (dira ba ta’htonim). Participer du divin dans ce monde matériel".
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