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A propos du perfectionnisme

Ariela Chetboun

« La lèpre s’est déclarée dans certaines maisons que les Hébreux ont récupérées quand ils sont sortis du désert et conquis la terre de Canaan. Quelle épreuve ! Imaginez… Vous avez vécu dans le désert sans aucun souci matériel pendant toute votre vie. Soudain vous êtes propulsé dans un monde où il faut désormais combattre le glaive à la main, labourer la terre pour manger et entretenir les choses matérielles pour qu’elles fonctionnent. Vous récupérez une maison ; vous n’avez que les idoles à en sortir pour qu’elle soit habitable, mais voilà qu’une lèpre se déclare dans ses murs ! Vous devez sortir tous les meubles et les objets en dehors de la maison, appeler un Cohen pour qu’il vienne en faire l’évaluation, fermer la maison et vivre ailleurs pendant sept jours, voire quatorze. Et si cela ne suffit pas, gratter les murs, desceller les pierres de la maison, et parfois même la détruire entièrement. Quelle déconvenue ! Quel travail, quelle épreuve… Mais que nous dit Rachi ? ».

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LIRE LA SUITE – Metsora 5/6


« D.ieu envoyait cette « épreuve » car les Emoréens avaient dissimulé des trésors en or dans les murs de leurs maisons. En descellant les pierres ou en détruisant la maison, on découvrait des trésors ! Sans cette plaie lépreuse, pas de trésor ; sans épreuve, pas de « riche découverte ». Ainsi, D.ieu nous envoie des épreuves sous des formes chaque fois différentes pour découvrir nos ressources cachées ou les vérités de ce monde. La Hassidout nous apprend encore d’autres choses à propos de cette « lèpre ».


Pour le judaïsme, il y a quatre sortes d’hommes correspondant à quatre niveaux spirituels :


- Enoch, le niveau le plus simple. Cet homme a à peine conscience de lui-même ;

- Evèr, dont on dit qu’il sait surmonter ses pulsions ;

- Moshé, l’homme de D.ieu, un char divin, véhicule de la volonté divine ;

- Adam, le niveau le plus élevé d’humanité.


Dans notre parabole de la lèpre, nous constatons que cette affection les affecte plus ou moins. Les gens simples ne peuvent pas contracter « la lèpre ». Ils voient le Mal dans le monde, autour d’eux, et l’acceptent, sans désirer le combattre, sans même imaginer que l’on puisse lutter contre. L’inconscient n’existe pas pour ces êtres simples.


Pour les autres, le Mal existe et ils le combattent. Certains sont dans une recherche permanente de perfection : amélioration d’eux-mêmes et amélioration du monde. Ils ne peuvent se contenter du statu quo, jamais. C’est cette attitude, cette tension permanente – qui part pourtant d’une « bonne » intention – qui va déclencher la « lèpre ».


Et nous découvrons ici un autre aspect de la psychologie du metsora, le "lépreux". La Tradition dit que « le Mal sort de sa bouche » motse ra (sort le mal). Cet être malheureux de voir le monde sous l’emprise du Mal et qui souhaite sa perfection… n’est jamais satisfait ! Ni de lui, ni des autres, ni du monde qui l’entoure. Pour lui tout est perfectible, rien ne va jamais. Sa critique est incessante. Ce faisant, déçu par le monde, et par les autres, il a tendance à s’isoler. Et dans le même mouvement, il est quelque peu rejeté puisqu’il critique tout et tout le monde sans arrêt.


Son désir de perfection, d’élévation, d’amélioration relève d’une tendance prépondérante de la Bina, cette force agissante du bas vers le haut, ce feu de l’orgueil, qui voit le manque et travaille sans interruption à y remédier. C’est cet excès du « côté gauche », de la rigueur et du jugement, qui va déclencher la lèpre. Le « lépreux » à la Bina débordante, à la Gvoura vigoureuse est un perfectionniste ! Pour lui, le bonheur est inatteignable puisque l’on peut toujours « faire mieux » ! En réalité, cet être exigeant avec lui-même et avec les autres, constamment déçu, est en dépression chronique, parfois sans le savoir lui-même ! C’est la forme moderne de la tsara’at, cette sorte de "lèpre". Cette personne ne peut pas s’accepter telle qu’elle est. Elle n’est pas « connectée » à elle-même ; elle ne peut donc pas être véritablement connectée aux autres puisqu’elle les juge en son for intérieur".


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