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L'âme animale

Ariela Chetboun

« Tout l’enjeu d’un sacrifice est d’offrir l’animal qui correspond exactement à celui que je suis, à cette part "animale" qui, en moi, a fauté. Vayikra expose les dons qui correspondent aux fautes et au rang de la personne, à son statut social – prophète, roi ou homme du commun ; riche, pauvre ou indigent. Car nos âmes animales connaissent elles-mêmes différents niveaux, du plus grossier au plus raffiné, gros ou menu bétail : bœuf, mouton, chèvre, volatile. Parmi le gros bétail, le bœuf est au plus bas de l’échelle. Il est grossier, physiquement et spirituellement. C’est une âme animale du monde d’Assya, le monde de l’Action, qui se délecte des plaisirs de ce monde concret ».

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« Mais aussi bas qu’il se situe, si le "boeuf" construit - par ses belles actions - une « résidence » pour Hachem ici-bas, son mérite sera d’autant plus grand qu’il aura élevé la matière de ce monde.


La brebis, elle, représente le peuple juif (sefira Hod). Sans être animée de mauvaises intentions, elle a tendance à se disperser et à s’égarer. Elle a ainsi l’habitude de se perdre – comme la brebis enfuie du monde d’Atsilout vers celui de Yetsira que Moshé Rabbenou a ramenée et désaltérée à une Torah qui lui correspondait mieux. Si la brebis s’égare et oublie, elle a aussi la capacité d’endurer les changements et le mérite de recommencer éternellement.


Le bélier (le mâle âgé de la brebis) quant à lui est rarement sacrifié. Il n’a pas cette tendance à s’égarer puisqu’il est en charge de la garde du troupeau, berger parmi les bêtes. Il a moins d’innocence et d’avantage d’agressivité affirmée. Symboliquement, chez l’homme, la brebis devient bélier dès lors que l’homme gagne en influence, qu’il devient mashpya, force de protection et guide.


La chèvre, elle, se moque des limites, elle saute, grimpe et escalade. Espiègle, « voleuse », elle broute l’herbe du champ d’à côté. Cet animal a pour lui un grand sens de la liberté (sefira Netsa’h). Le chevreau, quand il vieillit, devient un bouc. Impressionnant avec sa haute taille, sa longue barbe et ses grandes cornes, son odeur est très forte et sa viande coriace presqu’immangeable. Dans le rituel de Kippour, le bouc - dont il est dit qu’il a tendance à basculer dans les forces du Mal – a pour fonction de faire la différenciation entre la vie et Azazel, l’ange des forces de « l’autre côté », les forces du Mal. Il représente l’intermédiaire entre les puissances opposées.


Le volatile – tourterelle, jeune colombe – représente l’âme animale intellectuelle qui peut s’envoler dans les hautes sphères de la pensée. Mais l’oiseau doit être contraint par des grillages pour ne pas s’échapper totalement : il s’imagine pouvoir tout appréhender… mais il n’en a pas la capacité ! Ce n’est en effet pas par l’intellect que l’on peut saisir l’idée de D.ieu, mais au contraire par la soumission de l’intellect à une conception de D.ieu qui reste insaisissable – notion que nous avons traitée dans Chemot, parasha Yitro.


Le cerf quant à lui, ou son petit, le faon, n’est jamais offert en sacrifice car il est une métaphore de D.ieu, dans sa faculté d’apparaître et de se voiler très rapidement.


Ainsi, Hachem a placé Sa création dans un monde mashal, un monde-exemple où l’observation de la vie qui nous entoure permet de mieux nous comprendre ».


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Illustration : Bob Venables

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