"La section de la Torah Mikets nous parle de « la faculté de briller dans l’obscurité », éclat personnel du Juif parmi les hommes, lumière du peuple juif au sein des Nations. Cette parasha est donc intimement liée à ‘Hanouka, la fête des Lumières, qui tombe en cette période du 25 Kislev. On y allume 36 lumières, au temps de la plus grande obscurité, quand la nuit est la plus longue de l'année. L’obscurité c'est "l’exil", l’éloignement de la source de la lumière divine, des valeurs de vie. L’éclat de la flamme vient déchirer cette obscurité et révéler le divin au plus sombre des temps et des lieux".
UNE ANNEE AVEC LA CABALE (extrait)
Secrets de la Torah et des Fêtes Juives
Livre 1/6 Genèse Berechit
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"L’Égypte incarne la plus profonde des obscurités, celle des prêtres idolâtres de Pharaon. Durant cette période, nous faisons l’expérience qu’un dévoilement profond est toujours un paradoxe – à l’image de Yossef qui dévoile son être véritable aux heures les plus sombres de sa vie personnelle (son emprisonnement) et de l’Égypte (la longue famine). L’aurore jaillit juste après l’heure la plus noire de la nuit…
Yossef a cette propriété de mettre en lumière les évènements. Parce que la source de son âme – donc sa nature profonde - est l’intériorité du Keter, Atik Yomin dont sortira la Guéoula, « l’Ancien des Jours » qui surplombe le monde d’Atsilout, le monde de l’Émanation où tout est « écrit » par avance. Yossef sait et voit ce que d’aucun ne peut connaître.
En réalité, nous sommes ce Yossef. Nous lui ressemblons, ancrés dans la matière et agissant en ce monde de Assya, notre monde de l’Action, avec cependant la racine de notre âme juive plantée dans le Olam ha Atsilout, le monde de l’Émanation.
Yossef est ce que nous sommes, ou plutôt, il est le Juif auquel nous devrions ressembler. Comme lui, nous pouvons créer une réalité différente, en allant jusqu’au bout de nous-même, en développant l’intégralité de notre potentiel, en agissant pleinement dans ce monde-ci, en déployant la singularité de nos talents personnels, en osant explorer tout ce dont nous sommes capables, tout ce dont Hachem nous a dotés. C’est cet être magnifique que nous devons chercher en nous.
Au sein de l’exil, créer notre délivrance, être nous-même, être heureux ! Comme Yossef ha Tsadik qui trouve son plaisir immédiat dans chaque chose qu’il vit, dans chaque situation qu’il crée. Mikets, c’est cette faculté de briller, où que nous soyons, de notre lumière intérieure.
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Illustration : Yoram Raanan
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